9.19.2018

Le mercredi c'est nervi!

    Aujourd'hui avait lieu l'audition d'Alexandre Benalla devant une commission sénatoriale. C'est donc devant les petits marquis gériatriques que le Monsieur Muscle de la Macronie est venu faire claquer ses phalanges et remettre les pendules à l'heure.  Lui qui ne voulait pas aller passer son oral devant cette clique sous naphtaline a quand même du manger son casque et venir présenter ses plates excuses comme une collégien topé avec un joint sous le préau. Bah ouais le meilleur gendarme de France bien loin dans le game devant David Lansky est peut être un habitué du borderline avec les lois mais dans notre glorieuse république et surtout face à un battage médiatique des plus mérités il n'a pas eu d'autre choix que d'aller faire le mariole à son pupitre.
   
    Pour être clair la commission sénatoriale ne peut pas poser de questions sur des affaires judiciaires en cours donc c'est pas aujourd'hui qu'on en saura plus sur les violences contre des manifestants désarmés, sur ses armes plus ou moins autorisées, sur le contenu de son coffre-fort disparu dans une warp zone ou sur ses liens avec des pontes de la maréchaussée. Bref on loupe là le coeur du problème. Cette journée servait surtout à savoir comment ce clampin de zup avait pu toper l'ascenseur social pour avoir le droit de casser des chicos au milieu de la flicaille parisienne sans que ça ne dérange le moindre condé et comment il était devenu un srab de Jupiter, celui ci étant peu enclin à aller vendre ses t-shirts à 55 euros au marché de Cli-Cli.

   On aurait presque eu la larme à l'oeil en l'entendant énoncer son cv. Clairement sa passion c'est la sécurité, toute sa vie tourne autour et bien sûr ce milieu permet de rencontrer une belle bande de bras-cassés plus ou moins assermentés. Son ascension sociale voisine les zones d'ombres du PS puis de LREM!, Comme bien souvent le service d'ordre vit en quasi autarcie et est entouré de cette aura d'une violence fantasmée, Benalla solide t'as vu!

   Pourtant devant les sénateurs on a eu un autre rôle que celui du free fighter discount, celui du fidèle soldat des institutions françaises. Benalla se donne corps et âme pour la France, c'est beau, c'est grandiose, on aurait presque envie qu'il nous lance à l'assaut d'une tranchée teutonne tellement il a l'air de ne faire qu'un avec la vision sacrificielle du poilu enlacé dans le drapeau tricolore. Pourtant ce folklore d'opérette ne cache pas les actions de cet homme, il n'est que le reflet caricatural de ces gens qui profitent de leur poste, de leur place, pour s'octroyer des libertés extraordinaires. Petit personnage à l'égo surdimensionné qui se croit intouchable, défaut pathologique tellement présent parmi les goldens boys de la Macronie. Dès le départ d'ailleurs il s'excuse auprès du président de la commission qu'il avait injurié dans les médias. "On ne s'attaque pas aux hommes", quand Benalla dit cela, il ne pense bien sûr pas aux agressions qu'il a effectué mais bien à ce que représente les sénateurs...les élus...les élites. Il n'a de respect que pour ces hommes de pouvoir pas pour les clampins de la rue, le pouvoir attire le pouvoir et ceux qui l'ont ne peuvent que se respecter entre eux formant une espèce d'entre-soi de nantis.

   A l'Ouest donc rien de nouveau, les mass-médias considèrent que le réserviste Benalla a réussi son oral. Triste spectacle pourtant de ce fusible lâché par Jupiter et qui paradoxalement devient pour les élus macronistes le symbole d'une injustice, du lynchage médiatique. Vaste blague quand on voit comment les éditocrates se gargarisent de chaque fait et geste du président 2.0. Pathétique de voir des élites protéger de façon grotesque l'un de leur mercenaire. La loi du plus fort reste l'un des préceptes gravés dans le marbre rutilant du monde moderne de Macron.

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