1.17.2016

Klaus barbus

   Badabing! d'Istanbul à Jakarta, de Ouagadougou à Paris, le Valhalla des terroristes salade tomade oignon doit abuser d'un stakhanovisme de création de vierges s'il veut pouvoir satisfaire tous les frustrés qui abusent de leur quart d'heure de gloire warholien en se faisant exploser la barbaque halal au milieu de tous ces Charlie.

   L'état islamique et ses dérivés discounts de Boko haram, d'AQMI voire des has been d'Al Qaida tente de battre son record au concours du plus gros tas de merde et il faudra plus d'un double décimètre TTBM pour départager toutes ses officines mongoliennes. La barbe prépubère qui était considérée comme le fashion faux pas à mon époque lycéenne et qui te valait une pluie de caillasses bien méritée à la récré est devenue le nouvel accessoire à la mode pour des jeunes désoeuvrés qui n'ont même plus le bon goût de préférer un suicide solitaire dans leur chambre devant un poster de Marilyn Manson entourée de bougies chauffe plat parfumées aux effluves de branlettes adolescentes. 

   Le monde stagne et les jeunes veulent le détruire, saine réaction à la base mais comment expliquer qu'un clampin faisant partie d'un tel contingent de boulets puissent avoir les moyens de clôturer son existence ridicule par de telles destructions entraînant dans sa glissade sanglante de nombreuses personnes bien peu coupables du pathétisme de sa vie. Le nihilisme de ces tocards devient leur meilleure arme, dans notre monde apaisé nous n'aurions jamais osé croire que la mort n'effraierait plus. Le culte de la vie qui prévaut s'est fracassé face à ces hordes de perdus qui n'ont plus que leur chair putride à offrir comme ultime rancoeur face à un monde qu'ils ne voulaient pas accepter.

    Etat d'urgence démocratique, pluie de bombes sur leur royaume fantasmé, dé-radicalisation 2.0 & autres plaques commémoratives posées tous les deux jours n'ont pas l'air de beaucoup faire évoluer le cours de l'histoire. Les actes de ces ânes fanatiques continuent à faire des émules, on embauche à tour de bras dans l'armée du crime, ces bénévoles du Jihad ne rêvent même pas de gagner, sinon à quoi bon se faire sauter le caisson, ils sont le no future du djebel: "après moi, plus rien!". C'est clair que si on avait du les attendre pour construire quelque chose, on serait encore sûrement à se taper des chèvres dans la montagne. La revanche des losers en quelque sorte, après celle pacifique des geeks ricains qui ont bâtis des fortunes en bricolant des sites internets plutôt que de perdre leur pucelage dans un délai raisonnable voici donc une nouvelle armada de kids en mal de vivre qui eux viennent cracher leur mal être à coups de C4 et de rafales de kalash contre des civils désarmés. Autre temps, autre moeurs. Ceux là veulent revenir au moyen-âge mais tout en gardant un compte facebook pour l'agrémenter de leurs selfies ridicules. Révolte juvénile des pieds nickelés du terrorisme malheureusement chapeauté par de véritables connards au compte en banque illimité et aux idées prises sous l'étau d'une vision de la vie inquisitoriale.

   Comment peut on en 2016 rejoindre un groupe qui se targue de pratiquer l'esclavage sexuel, l'épuration ethnique et religieuse, qui filme ses massacres pour se faire sa pub sur internet, trouve légitime de balancer des homosexuels du haut des immeubles, de brûler vif un prisonnier captif dans une cage, de faire assassiner un "espion" par un enfant, d'assassiner des ados parce qu'ils avaient regardés un match de foot à la télé et de faire exécuter une mère par son fils pour le seul crime qu'elle voulait le voir quitter l'EI? Comment autant d'esprits faibles ou malades peuvent devenir le nouvel ennemi n°1 du monde actuel? Perte de valeurs qui touchent aux 4 coins de la planète des jeunes qui n'estiment n'avoir plus que cette seule solution pour trouver un sens à leur existence. Si nous ne pouvons les raisonner alors c'est clair qu'il faut les dégommer sans pitié. Ce sont des soldats politiques, soldats perdus peut être mais surtout fanatisés à l'extrême, s'ils trouvent normals de croire en de telles chimères dégueulasses il ne faut surtout pas leur laisser une once d'espérance. 

   Le problème est aussi que l'Etat Islamique n'est surtout que le symbole d'un monde perdu. Territoire ensablé, jouet des puissances mondiales qui l'alimentent et le bombardent au gré des humeurs. Il a pris la place laissé vacante depuis la mort de Ben Laden, arrivant par là même à être un méchant encore plus détestable, le point Godwin étant explosé dans toute la largeur. Le "monde libre" a enfin un ennemi de son importance. Fini les dictateurs d'opérette d'Amérique latine ou les génocides tribaux d'Afrique noire, l'exotisme sanguinaire s'est réincarné de façon merveilleuse dans la personne d' Abou Bakhr al-Baghdadi, calife des temps modernes, narrateur des contes de mille et une nuits de brouillard. Ce califat éparpillé dans les zones chaotiques des conflits mondiaux ne réussira sûrement pas le grand schlem de foutre en l'air la paix mondiale et pourtant il est et restera pendant longtemps la principale actualité mondiale, le premier point de discussion dans les conférences, la motivation première pour des achats d'armes et des durcissements de lois pour les gouvernement les plus divers.

   L'Etat Islamique est en symbiose avec ces meilleurs ennemis, le choc des civilisations tant attendu des croisés 2.0 se jouent à coups d'attentats aveugles relayés en direct sur tous les médias mainstream, seconde par seconde l'horreur sanguinolente s'étale devant nos yeux et la dictature émotionnelle joue à plein régime contre le temps de la réflexion nécessaire à toute analyse cohérente des évènements. Les esprits s'échauffent tandis que les mares de sang coagulent à peine dans les rues, réaction légitime de l'humain qui est attaqué, déstabilisé, qui voit avec impuissance que des tocards acnéiques osent s'attaquer aux plus faibles sans se soucier d'un quelconque honneur ou de respect d'un adversaire même fantasmée. La haine de l'autre répond à l'agression. Logique tout simplement. 

   Ceux qui se font sauter se voient comme les pions d'un échiquier mondial, ils ne représentent pourtant que l'incohérence et l'errance intellectuelle d'une marge de la jeunesse qui croit en l'immédiateté des choses, finie le temps d'un combat long et acharné pour ses idéaux, le sacrifice ultime se joue en deux minutes, le temps de prononcer un "Allah Akbar" à l'arrache et hop pluie de confettis. Fin pathétique pour des clowns tristes. 

   A part la voie des armes qui est indispensable pour enrayer la dangerosité de ces illuminés, il faudrait aussi se rendre compte clairement qui participe à la résistance et à la persistance de ce genre de regroupements qui malheureusement ne s'arrêteront pas le jour de la libération de Raqqa. De Turquie jusqu'en Arabie Saoudite comment peut on se targuer d'être allié avec ceux là mêmes qui se servent de ce fatras d'individus déficients pour opérer leurs visions idéologiques et religieuses. Peut être est il enfin temps de se rendre compte que le concours de bite organisé par tous les tordus aux confins du Moyen Orient doit être réfléchi et organisé de façon à ne pas juste laisser un champ de ruines et de tentes blanches siglées du logo HCR dans les bourgades syriennes et irakiennes. 

   Les guerres d'influence qui se jouent du Yémen en Syrie, du Rojava à l'Iran vont laisser pas mal de marques plus tenaces que la chaux sur des charniers, gardons nous de vouloir nous allier avec tous les branquignols qui sont prêt à nous acheter deux avions et 12 palettes de bérets. 

   

  

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