12.11.2019

Macronie 2020


    De Valeurs Actuelles à Pif Gadget tout le monde s'accorde à dire que la kermesse est finie et qu'il va falloir nettoyer le dégueuli sur la piste de danse. La France, Ehpad à ciel ouvert, mouroir gériatrique pour tes espoirs périmés est en passe d'être vendue à la découpe comme un plan Tinder de Tony Meilhon. Des autoroutes aux aéroports, des barrages hydrauliques aux lignes SNCF c'est tout à 10 balles! Macron, camelot même pas royaliste brade le trésor national et les promos explosent le black friday. Demain, plus rien! Le gouvernement veux de la fraîche maintenant comme ça il sera un peu plus crédible pour jouer le bon élève au parlement européen. Quand tu vois que les chinois sont en train de nous concocter les nouvelles routes de la soie sur un programme qui prévoit les 50 prochaines années et que nous, idiots utiles d'un capitalisme apatride on explose les joyaux de famille juste pour garder une note potable l'année prochaine chez Standard & Poor's. On a les visionnaires qu'on mérite mais faut pas s'étonner si nous on est surclassé chez Gilbert Montagné. Le libéralisme à la Macron n'a pas grand chose de national, Manu peut bien jouer la fibre Gaullisto-Miterrandiste quand il parle de l'Otan il ne reste qu'un pitre bon à faire des couvertures de Gala.

    Avec Macron l'indépendance économique française n'a pas d'intérêt, vendons nos talents et on achètera des merdes chinoises pour compenser, le mec a du faire 10 000 ans d"école de commerce mais niveau stratégie marketing il est aussi crédible que les animateurs de M6 boutique. Le libéralisme veut des profits rapides quitte à casser la machine, c'est sûrement pour ça que de plus en plus de gens se rendent compte qu'on va droit dans le mur. Les marcheurs macronistes sont comme Fesni, ils ont une démarche pas très honnête. Ils ne suivent même plus le sacro-saint principe qui consiste à ne pas trop abuser et laisser toujours un peu de marge pour que le système s'auto-régule, et pourtant on peut pas dire qu'on est trop contraignants avec eux, c'est pas trop les soviets qui gèrent les prud'hommes sinon je peux te dire que la production de cartouches permettraient de faire bosser un paquet d'ouvriers français dans les usines de la revanche de classe.

   Toujours à l'affût d'une bonne idée, le gouvernement s'attaque enfin à notre régime de retraite. Tremblez vous les nantis qui vous levez à 4h du mat, qui prenez le bus pour aller nettoyer des chiottes, qui passez vos journées entourés de machines outils, qui éduquez nos enfants, soignez nos malades ou conduisez nos trains. C'est fini la vie de château! Editocrates, pantins de BFM et membres du gouvernement se relaient pour bien nous faire comprendre que la pénibilité c'est has been, après tout si tu bosses pas dans une start-up c'est peut être aussi parce que t'es juste une merde de feignasse, faut pas toujours accuser les autres de ses défauts.

  Allez finito les régimes spéciaux et autres élucubrations bolchéviques. Maintenant va falloir vous mettre dans la tête que le travailleur français il a un costard, il kiffe pas le gluten, il a une trottinette électrique, il est opé pour arrêter l'huile de palme dans le Nutella et surtout lui il est prêt à mettre un peu de dollars de côté pour ses vieux jours, pas comme tous ces jean foutres d'ouvriers qui se croient encore dans Germinal et qui par paresse génétique préfèrent claquer leur smic dans les clopes et l'alcool comme s'ils vivaient encore à l'époque de la  205 Jeans et des tubes de Thierry Hazard.

   2020. Le libéralisme triomphe de la façon la plus abjecte aidé en cela par des médias chaque jour plus aux ordres que jamais. Et pourtant ce con d'ouvrier, d'employé, de futur retraité, de lycéen, de chômeur continue à braver la répression sauvage de la flicaille, de ne pas vouloir suivre le joueur de flûte jusqu'à la falaise. Il applaudit quand les vitrines de banques se lézardent car il a compris qui est l'ennemi. Ils pourront tout essayer, peut être qu'ils n'arriveront jamais à le comprendre ce peuple, et c'est peut être ça qui nous sauvera.

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